Le saviez-vous ? La victoire du Toulouse FC en 1957 a été entachée par un attentat | Toulouse La Ville Rose | Scoop.it

Stade de Colombes en 1924.

Public allant assister à la finale du tournoi olympique de football.

 

 

Après la victoire du Toulouse FC le 26 mai 1957 en finale de Coupe de France, le vice-président de l'Assemblée algérienne est la cible d'un attentat de la part d'un membre du FLN.

 

Alors qu’ils sont sur un nuage après leur victoire en Coupe de France face au SCO d’Angers (6-3), les Toulousains sont vite rattrapés par la réalité. Un attentat est commis par le FLN sur un ancien vice-président de l’Assemblée algérienne.

 

Contexte politique tendu

Le jour de la finale de la Coupe de France, le 26 mai 1957, la France n’a plus de gouvernement depuis cinq jours. Un contexte politique tendu sous fond de guerre d’Algérie. Cette même année, la bataille d’Alger opposant les membres du FLN aux militaires français s’engage.

Présent dans le stade, le président de la République René Coty assiste au match, en compagnie d’Ali Chekkal, ancien vice-président de l’Assemblée algérienne.

 

Attentat à la sortie du stade

Alors que le match est terminé et que les supporters quittent le stade de Colombes (Hauts-de-Seine), une détonation retentit. Une rumeur court comme quoi René Coty serait mort.

 

Mais c’est Ali Chekkal qui est la cible et qui baigne dans une mare de sang. L’ancien vice-président de l’Assemblée algérienne a été touché d’une balle dans le dos. Il décédera à l’hôpital de Nanterre.

Membre du FLN

L’auteur de l’attaque est Mohamed Ben Sadok, un membre du FLN. « Il est calme et assume son acte. Il affirme avoir choisi de tuer Ali Chekkal pour mettre fin à la vie d’un musulman trop proche des Français, un adversaire de l’Algérie. Selon lui, l’homme faisait partie de cette élite corrompue qui voulait maintenir le pays sous le joug colonial », raconte l’historien Denis Baud.

 

 

Cette attaque reste l’un des premiers attentats commis sur le sol métropolitain et témoigne du climat tendu qui règne dans le pays sur la question algérienne.

 

Une victoire oubliée ?

Cet événement tragique a-t-il occulté la victoire toulousaine ? C’est en tout cas ce que les journaux retiennent. Le parcours flamboyant des hommes de Jules Bigot est entaché d’un drame et prive les joueurs d’une célébration digne de ce nom.

Mais cette victoire est loin d’avoir été oubliée. 66 ans plus tard, les supporters restent fiers de ce moment historique pour le club.

 

 

Par Hugo Hancewicz

 

Publié le 28 Avr 23