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Toulouse: Pourquoi la démoustication géante est un doux rêve (et pourquoi l’enfer va durer)

Toulouse: Pourquoi la démoustication géante est un doux rêve (et pourquoi l’enfer va durer) | Toulouse La Ville Rose | Scoop.it

Excédés par l’invasion de moustiques, et inquiets de la propagation de virus, des Toulousains réclament une démoustication à grande échelle.

Pas si simple. « 20 Minutes » vous dit pourquoi...

 

  • Toulouse est envahie de moustiques.
  • Une pétition en faveur d’une démoustication géante fait le buzz.
  • Mais cette solution, sans aucune garantie de succès, poserait d’autres problèmes sanitaires et juridiques.

 

Des enfants qui « ne peuvent plus sortir jouer sans tenue d’apiculteur », des pauses cigarettes qui se font désormais côté rue plutôt que côté jardin, et des repas du soir censés être conviviaux qui tournent en eau de boudin pour cause d’attaque en escadrille. De Croix-Daurade aux Minimes, de La Terrasse à Blagnac, les moustiques tigres transforment l’été toulousain en véritable enfer. La faute à la météo et aux alternances de canicules entrecoupées de pluies abondantes.

 

Une pétition très populaire pour muscler la lutte

Le problème est tel qu’une pétition circule avec succès sur la Toile pour demander au maire « une démoustication systématique ». « On a un bout de jardin et on n’est pas sorti depuis le début de l’été, raconte Michel Torrea, habitant du Château de l’Hers et auteur de la pétition.

Le buzz qu’il suscite, avec plus de 1.500 signatures en six jours, ne l’étonne qu’à moitié : on ne parle que moustiques autour de lui. Et les cas de dengue, dont le moustique tigre est le vecteur au même titre que pour le chikungunya ou le virus zika, ne sont pas pour rassurer ce grand-père d’une petite-fille.

 

Une opération ciblée ce vendredi matin

Du point de vue sanitaire, l’Agence régionale de Santé (ARS) joue la transparence : depuis le 1er mai, 12 cas suspects d’arbovirus ont été recensés en Haute-Garonne dont 5 cas avérés de dengue. Ces derniers concernent des voyageurs qui ont contracté le virus sur d’autres continents.

 

 

>> A lire aussi : Cas de dengue à Toulouse: «C’est assez fréquent sur la région»

 

Mais si ces « porteurs » se font re-piquer ici, le risque de transmission est réel. Il y a donc eu quatre opérations de démoustication au mois d’août, à Colomiers, Blagnac et Toulouse, couvrant 150 mètres autour du lieu de résidences des patients. Une cinquième doit avoir lieu ce vendredi matin aux aurores dans un quartier de Toulouse. Mais ces grands moyens ne sont déployés qu’en cas « de risque sanitaire avéré ».

 

Exposition aux produits phytosanitaires

Car « une fois que le moustique tigre est implanté, il réapparaît systématiquement », explique Nicolas Sauthier, ingénieur sanitaire à l’ARS. Ses œufs ont même la faculté d’hiberner en cas de conditions météos défavorables pour attendre leur heure. Il y a deux raisons pour lesquelles l’ARS « ne préconise pas » une chasse à grande échelle. D’abord « le risque que les moustiques deviennent résistants aux produits rendant ces derniers inefficaces dans les cas réellement suspects. Le deuxième, poursuit l’ingénieur, est celui d’exposer la population à des produits phytosanitaires, ce qui n’est pas souhaitable ».

 

>> A lire aussi : Var: Un cas de chikungunya contracté en France confirmé

 

Le remède serait donc pire que le mal. « Alors, on va sur la Lune mais on ne peut rien faire contre les moustiques », ironise le Michel Torrea.

Pas tout à fait. La mairie, qui n’a pas les prérogatives pour déclencher des traitements de choc, affirme comprendre « l’exaspération des habitants ». Elle a déjà traité « toutes les zones d’eaux stagnantes signalées sur l’espace public communal à l’aide d’un insecticide anti-larvaire biologique ». Elle multiplie aussi l’information sur les comportements préventifs à adopter : être « secs avec les moustiques » en évitant de laisser des récipients d’eau stagnante dans son jardin et en nettoyant ses gouttières. Au Brésil, un lâcher de moustiques mâles stériles génétiquement modifiés vient d’avoir lieu pour priver les femelles piqueuses de reproducteurs…

Gare au #Moustique tigre à #Toulouse �� https://t.co/teevrjVALEpic.twitter.com/4IzC9Qvx4x

— Toulouse☀️ (@Toulouse) July 31, 2017

 

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Cas de dengue à Toulouse: «C’est assez fréquent sur la région»

Cas de dengue à Toulouse: «C’est assez fréquent sur la région» | Toulouse La Ville Rose | Scoop.it

Illustration d'une demoustication, ici à Fort-de-France.

 

Un cas de dengue a été recensé jeudi à Blagnac, à côté de Toulouse ( Haute-Garonne). Des opérations de démoustication ont eu lieu ce vendredi matin dans les alentours du foyer de la personne infectée. Le but est d’éviter une prolifération de la maladie, dont le vecteur est le moustique tigre. Christophe Garro est médecin, il est le responsable de la cellule veille des risques épidémique et infectieux à l’agence régionale de santé (ARS) d’Occitanie.

 

Est-ce que ce cas de dengue est un événement isolé ou est-il fréquent d’en recenser ?

C’est assez fréquent sur la région. L’ensemble de l’Occitanie est concerné depuis le début des années 2000. On constate des cas de dengue, du chikungunya et de zika, mais dans la majorité des cas il s’agit de cas importés, comme celui de Blagnac. Les cas autochtones, c’est-à-dire des infections sur le territoire national, sont beaucoup plus rares. On a pu constater des foyers de ces virus en Italie il y a deux ans, et plusieurs petits foyers dans le Var, mais aucun dans la région. A titre d’exemple, on a procédé à huit démoustications depuis la fin de l’hiver, aucun cas n’était autochtone.

>> A lire aussi : Dengue: La Nouvelle-Calédonie veut rendre les moustiques inoffensifs grâce à une bactérie

Comment procédez-vous lorsqu’on vous signale un cas de dengue ?

On procède dans un premier temps à une enquête épidémiologique afin de savoir si la personne est bien porteuse de la dengue. Dans un deuxième temps on mène une enquête pour voir si le moustique tigre, vecteur de la maladie, est présent. On essaye d’évaluer les possibilités de contamination sur d’autres personnes, comme les proches. Si la personne est porteuse du virus, et que des moustiques tigres sont présents, on procède à une démoustication.

Plusieurs cas de dengue à Toulouse : des opérations de démoustication prévues vendredi https://t.co/2irh8KXw7Q #Toulouse pic.twitter.com/xUrsfXrL7I

— Actu Toulouse (@actutoulouse) August 10, 2017

 

Comment se déroule-t-elle ?

On se base sur l’écologie du moustique tigre qu’on connaît très bien. On sait qu’il se nourrit là où il est né et qu’il ne se déplace quasiment pas. On pulvérise un insecticide dans un rayon de 150 mètres autour du lieu d’infection, de préférence tôt le matin pour éliminer tous les moustiques tigres présents, et éviter qu’ils ne piquent la personne infectée et qu’ils transmettent le virus en piquant d’autres humains.

>> A lire aussi : Polynésie française: Un enfant de 7 ans décède de la dengue

 

Comment surveillez-vous la progression des cas de dengue ?

Il y a deux niveaux de surveillance. L’agence régionale de santé surveille les risques, que l’on suit depuis une quinzaine d’années. Il s’agit d’une question de santé publique. L’autre niveau de surveillance se situe sur la prolifération du moustique tigre, qui ne cesse de s’étendre. Mais là on se situe plus sur une question de désagrément et de gêne que sur une question de santé publique. Le plan de lutte contre ces maladies répond parfaitement à la problématique.

 

Il n’y a rien d’inquiétant.

 

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