Toulouse. Crise à l’université Jean-Jaurès : « L’État a pris ses responsabilités », pour la ministre | Toulouse La Ville Rose | Scoop.it

Frédérique Vidal, à l’Assemblée Nationale, mercredi 21 mars 2018.

 

La ministre de l'Enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation, Frédérique Vidal, s'est exprimé à l'Assemblée sur la crise à l'université Jean-Jaurès, à Toulouse.

 

C’est sa première prise de parole publique à ce sujet depuis la dissolution des conseils centraux de l’université Jean-Jaurès. La ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation, Frédérique Vidal, s’est exprimé à propos de l’université toulousaine, mercredi 21 mars 2018, dans le cadre des questions-réponses au gouvernement à l’Assemblée nationale. 

 

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La charge de Corinne Vignon contre les grévistes

C’est la députée de la 3e circonscription de Haute-Garonne, Corinne Vignon (La République En Marche) qui a interpellé la ministre, en évoquant avec des mots virulents les grévistes de l’université.

Cette situation ne peut plus durer ! Bon nombre d’étudiants, de professeurs, d’agents administratifs, nous ont fait savoir leur exaspération d’être empêchés de travailler par des blocages de grévistes, qui vont jusqu’à l’agression physique des étudiants qui n’épousent pas cette cause. Cette université pâtit une nouvelle fois d’un groupuscule politisé qui tend à faire baisser la réputation de cet établissement pourtant essentiel à l’émancipation de nos jeunes. Votre décision justifiée a donc été prise après ce constat de crise sans sortie envisageable. Empêcher les bonnes volontés de travailler et d’étudier, c’est bien ça le déni de démocratie, et non pas votre décision de siffler la fin de la récré ! Que comptez vous faire pour que cette situation revienne à la normale ? 

.@corinnevignon rappelle la crise de l'université de Toulouse, qui a abouti à sa mise sous tutelle et demande comment le Gvt compte désormais débloquer la situation. #QAG pic.twitter.com/viI5OfYnWV

— Assemblée nationale (@AssembleeNat) March 21, 2018

La réponse de la ministre 

Frédérique Vidal est revenue sur son choix de nommer Richard Laganier en tant qu’administrateur provisoire :

« Aucun conseil d’administration n’a pu se tenir depuis le mois de décembre. Ce qui entraînait l’impossibilité pour l’établissement de voter son budget (…). Cela signifiait qu’il n’y avait aucun recrutement possible pour l’année 2018 et (…) qu’à compter de la fin du mois de mars, la paie des agents de l’Etat n’était plus assurée, que les vacataires n’étaient plus payés, que les fins de contrat n’avaient plus droit aux allocations chômage, que les étudiants étaient dans l’incapacité de préparer leurs examens et que les fournisseurs n’étaient pas payés. 

L’Etat a donc pris ses responsabilités en décidant de dissoudre l’ensemble des conseils (…). J’ai immédiatement nommé un administrateur provisoire qui a pour unique objectif dans les trois mois à venir, de réorganiser des élections au sein de cette université. Vous avez raison, 30 000 étudiants, 1600 personnels (…) souhaitent travailler. Ils en sont empêchés. Il est important non pas de mettre cette université sous tutelle mais de lui redonner au travers des votes, les voies de la démocratie. 

A l'occasion de la question de ma collègue @corinnevignon à l'@AssembleeNat, je rappelle qu'il est important, non pas de mettre l'@UTJeanJaures sous tutelle, mais de lui redonner, au travers des votes, les voies de la démocratie #DirectAN pic.twitter.com/ZsRdauvKic

— Frédérique Vidal (@VidalFrederique) March 21, 2018

Le blocage reconduit aujourd’hui ? 

La journée du jeudi 22 mars s’annonce cruciale. Les étudiants organisent une assemblée générale à partir de 10h, ce matin, en présence de Richard Laganier. Ils pourraient voter la reconduite du blocage. 

 

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Gabriel Kenedi