Siège de la Gestapo, lieu hanté… Ces villas et châteaux qui racontent une histoire à Toulouse | Toulouse La Ville Rose | Scoop.it

Siège de la Gestapo, lieu hanté, château squatté... plusieurs lieux à Toulouse racontent une histoire parfois douloureuse. Cette liste ne se veut pas exhaustive. Florilège.

 

1. Le « petit château de l’horreur »

Cette bâtisse située entre la rue des Martyrs de la Libération et les allées Frédéric Mistral abritait l’ancien siège de la Gestapo. (©Google Images)

C’est le surnom que lui donnent encore les gens du quartier. Cette belle bâtisse située au Busca, à l’angle de la rue des Martyrs de la Libération et des allées Frédéric Mistral, abritait l’ancien siège de la Gestapo, la police secrète allemande. L’endroit fut le théâtre d’atrocités pendant la Seconde Guerre Mondiale. C’est ici que le résistant François Verdier fut torturé avant d’être exécuté dans la forêt de Bouconne

Quelques mois après la Libération, une partie de la maison va accueillir un foyer pour les enfants juifs orphelins qui étaient cachés pendant la guerre. Cette grande maison bourgeoise en brique est aujourd’hui divisée en plusieurs appartements.

2. Une maison hantée

Cette belle bâtisse se situe allées Paul Feuga. (©Google Images)

Derrière sa brique pourtant si rose, se cache un endroit bien noir. Cette maison bâtie d’un style néo-gothique sur les allées Paul Feuga, aujourd’hui divisée en appartements, a été construite au 19e siècle par le peintre Henri Rachou (1856-1944) auteur de « La Belle Paule », tableau décorant la Salle des Illustres du Capitole.

La rumeur dit que ce peintre fameux assassina dans cette maison l’un de ses modèles, une jeune femme qui hanterait, depuis, les lieux. Plusieurs générations de Toulousains ont raconté que, la nuit tombée, on pouvait apercevoir des lueurs étranges aux fenêtres et entendre des bruits tout aussi étrange surgir de cette maison, tandis qu’elle était inoccupée…

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De nouveau habitée depuis les années 1980, la maison n’a jamais perturbé ses différents locataires. En tout les cas, ils ne s’en sont jamais plaints !

3. Un château squatté

Le château des Verrières, avant les travaux de rénovation. (©Photo Jérôme Kerambloch)

Le château des Verrières, dans le quartier des Chalets, fut édifié à la fin du 19e siècle par le peintre-verrier Louis-Victor Gesta. Ce dernier mourut en 1894. Le château fut vendu et connu de nombreux propriétaires.

Bien que classée Monument historique en 1991, cette bâtisse de type néo-gothique qui s’élève sur quatre niveaux est longtemps restée dans un état de délabrement et fut squattée.

En 2014, l’édifice fait l’objet d’une campagne de restauration afin de retrouver son lustre d’antan.

4. Un château à la Reynerie

Cet édifice est aujourd’hui niché au cœur d’un quartier populaire. (©Creative Commons)

C’était autrefois le lieu de résidence secondaire pour de riches habitants… Inspiré des palais d’été de la Renaissance italienne, le château de la Reynerie est aujourd’hui propriété de la Ville de Toulouse. Il fut construit entre  1781 et 1783.

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L’initiateur de ce bijou est le comte Guillaume du Barry. En contrebas de la demeure, du Barry fait dessiner un parc à la française où la perspective est coupée d’un bassin rond. Après la mort du comte en 1811, le domaine est remanié par les différents propriétaires.

En 1961, le projet du Mirail provoque le classement du château et du parc. Malgré la protection, le domaine est amputé de ses parcelles (45 hectares sur 50) et donne lieu à l’édification d’immeubles et parkings.

En 2008, la municipalité rachète aux enchères pour 966 000 euros le château et son orangeraie à la famille Ricard, propriétaire depuis 1898.

5. Un palais pour le général

L’édifice abrite le siège du général commandant de la 11e Brigade Parachutiste de l’Armée de Terre. (©Wikimedia Commons)

L’édifice a été érigé entre 1863 et 1868 à l’intention du maréchal Adolphe Niel, brillant stratège militaire et aide de camp de Napoléon III lors de la Guerre de Crimée (1853-1856) et de la Campagne d’Italie (1859).  

 

Le Palais combine un style éclectique propre au Second Empire. La toiture mansardée est recouverte d’ardoises et la façade, rigoureusement sobre et harmonieuse, est construite en pierre et en brique claire. Le portail d’entrée avec son arc en plein centre est encadré de colonnes à chapiteaux doriques.

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Situé dans le quartier Saint-Etienne, le Palais Niel abrite le siège du général commandant de la 11e Brigade Parachutiste de l’Armée de Terre.

6. La Maison Giscard, toute une histoire

La maison Giscard est située au 27 rue de la Colonne. (©Ville de Toulouse)

La mairie va investir un million d’euros pour rénover ce monument du patrimoine. Il s’agit d’une ancienne fabrique, rue de la Colonne. Elle avait été acquise par la Ville après un legs de Joseph Giscard en 2005.

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Cette propriété familiale construite en 1855 comprend notamment la maison d’habitation et les ateliers du sculpteur. L’immeuble est inscrit à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques.

Joseph Giscard était connu à Toulouse. La fabrique alimentait le mobilier des édifices religieux, les hôtels particuliers et maisons « Toulousaines ». Il s’agissait d’ornements d’architecture et des sculptures religieuses en terre cuite.

7. Un hôtel particulier dans un lycée

Ce bâtiment est situé dans l’enceinte du lycée Saint-Sernin. (©Google Images)

Propriété de la ville, l’hôtel Du Barry est situé dans l’enceinte du lycée Saint-Sernin, face à la basilique Saint-Sernin. L’hôtel fut à l’origine la demeure de Jean-Baptiste Dubarry, guillotiné en 1794. Les Bénédictines rachètent l’hôtel en 1817 pour en faire une maison d’éducation pour jeunes filles.

Devenu lycée en 1884, l’hôtel Dubarry a beaucoup perdu de sa splendeur. Des travaux de rénovations ont été demandés par l’administration du lycée, mais les financements manquent.

8. Un château réquisitionné 

Le château de Lespinet est l’ancienne demeure de l’industriel Pierre-Georges Latécoère. (©Flickr)

Le château de Lespinet est aujourd’hui la propriété du CREPS de Toulouse. Jusqu’à la fin des années 1930, le château était occupé par la famille Latécoère (constructeur d’avions).

En 1940, le bien est réquisitionné par l’Etat pour y installer l’Ecole des Cadres des Chantiers de Jeunesse de la région Pyrénées Gascogne. Pour l’anecdote, l’armée allemande occupera la propriété pendant quelques mois. L’armée française fera de même à la Libération.

En 1944, la direction de l’Education Populaire du Ministère de l’Education Nationale y installe le Centre d’Education Populaire où les associations organiseront les stages de formation de leurs animateurs et de leurs adhérents.