Dans quels quartiers vivent les pauvres et les riches à Toulouse | Toulouse La Ville Rose | Scoop.it

L'étude révèle de fortes disparités de revenus à Toulouse

 

Dans son enquête sur la ségrégation au sein des pôles urbains, l'Insee révèle une forte surreprésentation des très hauts et des très bas revenus à Toulouse.

 

Soit très pauvres soit très riches. Voilà comment résumer la dernière étude de l’Insee publiée en juin dernier concernant les disparités de revenus dans les pôles urbains de Toulouse, Montpellier, Perpignan et Nîmes.

Si la présence de la plupart des quartiers prioritaires au sein des villes-centre « entraîne sans surprise une surreprésentation de la population à bas revenus », Toulouse se distingue de ses voisines.

A Toulouse, cette surreprésentation de la pauvreté s’accompagne aussi de celle des niveaux de vie aisés, avec 13,5% des habitants qui ont un revenu inférieur à 10 503 euros par an et 12,7% un revenu annuel supérieur à 37 236 euros, remarque l’Insee.

La commune de Montpellier n’est pas dans la même situation. Elle présente uniquement une surreprésentation de la population aux faibles niveaux de vie.

Le point quartier par quartier

A Toulouse, cette population se concentre « majoritairement au sud de la Ville rose » (Grand Mirail, Empalot et Rangueil) mais aussi au nord (Izards – La Vache) tandis que les niveaux de vie élevés se situent à l’est « autour du quartier de la Côte Pavée ».

Notons aussi que des quartiers comme Ginestous et Sesquières à l’extrémité nord de la commune apparaissent comme des zones de surreprésentation des bas niveaux de vie.

Revenu disponible médian annuel par quartier en 2012 par ordre décroissant (NDLR : 50% des personnes gagnent plus et 50% des personnes gagnent moins) :

Deltour : 32 882 euros

Leygue : 31 359 euros

Croix Baragnon : 30 491 euros

Ozenne : 30 178 euros

Taur : 27 329 euros

Jardin des Plantes : 27 268 euros

Sainte-Claire : 27 131 euros

Occitane : 26 785 euros

Filatiers : 26 727 euros

Delbade : 26 663 euros

Wilson : 26 469 euros

Pouvourville : 26 030 euros

Jean Chaubet : 25 765 euros

Réservoir : 25 577 euros

Montplaisir : 25 573 euros

Bazacle : 25 309 euros

Concorde : 25 127 euros

Raymond IV : 24 676 euros

Bois de Limayrac : 24 550 euros

Saint-Rome : 24 472 euros

Sauvegrain : 24 384 euros

Dupuy : 24 240 euros

Saint Simon Ouest : 23 734 euros

Courrege : 23 393 euros

Salade Ponsan : 23 168 euros

Jacobins : 23 041 euros

Camille Pujol : 22 940 euros

Saint Simon Est : 22 596 euros

Bourrassol : 22 392 euros

Chaussas : 22 285 euros

Gabriel Peri : 21 949 euros

Marché aux cochons : 21 841 euros

Colombette : 21 452 euros

Deodat de Severac : 21 378 euros

Les Fontaines : 21 146 euros

Negreneys : 21 019 euros

Fenouillet : 20 974 euros

Coteaux de Pech David : 20 863 euros

Lespinet : 20 796 euros

Ancely : 20 592 euros

Caserne Niel : 20 539 euros

Borderouge Sud-Est : 20 509 euros

Embouchure : 20 488 euros

Belfort : 20 411 euros

Hôtel de Région : 20 347 euros

Sebastopol : 20 265 euros

La Grave : 20 070 euros

Basso Cambo : 19 880 euros

Fontaine-Lestang : 19 776 euros

Borderouge Sud-Ouest : 19 738 euros

Serres Municipales : 19 679 euros

Nicol : 19 630 euros

Ponts Jumeaux : 19 583 euros

Louis Breguet : 19 561 euros

Mazades : 19 481 euros

Arènes : 19 463 euros

Lalande-Nord : 19 370 euros

Jules Julien : 19 254 euros

La Salade : 18 847 euros

La Gloire : 18 784 euros

Lapujade : 18 562 euros

Lalande-Sud : 18 349 euros

Saint-Sernin : 18 323 euros

Cartoucherie : 18 283 euros

Gironis : 18 176 euros

Borderouge Nord : 17 989 euros

Cité de l’Hers : 17 786 euros

Cité Amouroux : 17 277 euros

Hippodrome : 16 618 euros

Observatoire : 15 956 euros

Bourbaki : 15 800 euros

Les Izards : 15 399 euros

Antonio Machado : 15 368 euros

Les Vergers : 13 625 euros

Mermoz : 13 323 euros

Poudrerie : 12 497 euros

Van Gogh : 12 946 euros

Lestang : 12 246 euros

Morvan : 12 231 euros

Bordelongue : 12 116 euros

Goya : 12 057 euros

Tel Aviv : 11 508 euros

Loire : 11 283 euros

Poulenc : 10 745 euros

Auriacombe : 10 495 euros

Dans les autres communes de l’aire urbaine

Mais Toulouse et Montpellier ont un point commun. Une « caractéristique des métropoles dynamiques », les deux villes se distinguent par une surreprésentation de banlieues dites aisées où « près de trois ménages fiscaux sur dix disposent d’un niveau de vie supérieur au 8e décile de la métropole ».

Dans l’agglomération toulousaine, les communes à l’est et au sud de la ville-centre sont notamment concernées : Balma, Pin-Balma, Vieille-Toulouse, Pechbusque, Vigoulet-Auzil, Lacroix-Falgarde, Auzeville-Tolosane…

Les communes situées à l’ouest comme Tournefeuille et Pibrac figurent aussi dans la liste des communes situées en banlieue aisée.

Le pôle urbain de Toulouse affiche même la quatrième plus forte concentration de France métropolitaine pour la population aisée.

Pour autant, la ségrégation est plus élevé en banlieue qu’en ville-centre où les quartiers mixtes recouvrent la majorité de la superficie communale.

 

Hugues-Olivier Dumez