Remaniement ministériel. Baylet, Martin, Rabault... dans le prochain gouvernement ? | Toulouse La Ville Rose | Scoop.it

Un remaniement ministériel doit intervenir ces prochaines semaines. Voici quels sont les politiques de Toulouse et sa région pouvant intégrer le futur casting de François Hollande.

 

Attendu depuis la fin des élections régionales, un remaniement ministériel devrait intervenir « durant ces prochaines semaines » a indiqué début janvier 2016, le président des élus socialistes à l’Assemblée nationale Bruno Le Roux (PS). Quoique « la composition d’un gouvernement se tricote et se détricote jusqu’à 5 minutes avant le décret du président de la République », prévient le collaborateur d’un actuel cabinet ministériel, logiques politiques et confidences de couloirs pronostiquent à chaque fois allègrement le casting qui pourra être désigné.

A ce petit jeu, plusieurs noms de femmes et d’hommes politiques de Toulouse et sa proche région se côtoient au rang des « possibles » et même pour certains des « probables ». Tour d’horizon.

Jean-Michel Baylet, le fidèle allié radical de gauche

A ce jour, le plus pressenti en Midi-Pyrénées est Jean-Michel Baylet, président du Parti radical de gauche et patron du groupe de presse La Dépêche. Une habitude :

 

Baylet, voilà 25 ans qu’il est sur les tablettes à chaque composition gouvernementale, même lorsque la droite est au pouvoir !, ironise un parlementaire socialiste de Midi-Pyrénées.

 

Postulant à un « ministère régalien » depuis l’élection de François Hollande en 2012, le radical de Valence d’Agen (82) n’a cependant jamais été aussi prêt de décrocher son maroquin. Celui qui fut deux fois ministre sous Mitterrand peut compter sur la fidélité sans faille du PRG à la politique de François Hollande, sa formation politique restant le dernier allié du Parti socialiste.

Il compte également sur la sortie du gouvernement de Sylvia Pinel (PRG), ministre du Logement récemment élue au Conseil régional de Languedoc-Roussillon/Midi-Pyrénées et qui a elle même annoncé qu’elle quitterait le gouvernement.  Qui de mieux que le grand patron radical pour participer au quota des radicaux de gauche au gouvernement ?

France 3 Midi-Pyrénées, citant des sources parisiennes, pronostique le ministère de l’agriculture pour cet élu avant tout rural. Il profiterait du départ de Stéphane Le Foll, l’ancien directeur de campagne de François Hollande désirant se dégager de toute responsabilité pour se consacrer de nouveau à la campagne présidentiel de son mentor. Selon nos informations, son nom circule également pour la Défense ou les collectivités territoriales.

Le retour du Gersois Philippe Martin

Autre entrée plus « probable » que possible : celle du président du conseil départemental du Gers Philippe Martin (PS). Celui qui fut rapidement ministre de l’écologie du gouvernement Ayrault 2 (juillet 2013-mars 2014), a, selon un fin connaisseur des arcanes de la République et ses mœurs courtisanes, « déroulé le manuel du parfait ministrable ces derniers mois ».

 

Philippe Martin voulait postuler à l’investiture des socialistes pour les élections régionales en Languedoc-Roussillon/Midi-Pyrénées. Il en a été empêché de façon pas très élégante au profit de Carole Delga. Il s’est tenu tranquille, menant même une campagne zélée, ardente, totalement dévouée à Carole Delga. La grande classe ! Elle est soit le fruit d’une promesse du plus haut niveau de l’Etata priori, soit une stratégie pour arracher cette promesse a posteriori, calcule froidement un cadre socialiste de la région.

 

Philippe Martin peut également compter sur ses qualités de sérieux, d’énergie, de travail, de connaissance des dossiers et même un certain talent à communiquer pour figurer parmi les futurs guerriers qui composeront ce qui pourra ressembler à un gouvernement de combat, un an avant l’élection présidentielle.

Cet authentique fabusien, tatoué Aubryste, serait également un profil arrangeant pour François Hollande dans sa gestion de la représentativité des tendances du PS pratiquée à l’heure de chaque composition gouvernementale.

Lemorton, Rabault, Borgel…

Avec beaucoup moins d’atouts et de certitudes, d’autres figures socialistes de Toulouse et sa région gonflent l’interminable liste des « possibles ». Les plus sérieux s’appellent Catherine Lemorton, députée PS de Haute-Garonne, Valérie Rabault, députée PS du Tarn-et-Garonne et Christophe Borgel, député PS de Haute-Garonne et première gâchette de Jean-Christophe Cambadélis au Parti socialiste.

Pharmacienne de profession, femme à poigne de conviction et présidente de la stratégique et difficile commission des affaire sociales à l’Assemblée nationale, Catherine Lemorton est systématiquement citée pour la santé et les affaires sociales. Mais systématiquement distancée par ses camarades comme Marisol Touraine et Jean-Marie Le Guen. Une fois de plus, elle est sur la liste.

Du côté de Christophe Borgel, son rôle de secrétaire national aux fédérations et spécialiste électoral au PS en font une pièce maîtresse sur l’échiquier de l’élection présidentielle de 2017. A l’instar de Stéphane Le Foll, « il s’agit de se demander où il sera le plus utile à François Hollande », glisse un habitué de la rue de Solférino. Son nom circule toutefois – et ce n’est pas nouveau – pour un secrétariat d’Etat aux relations avec le Parlement.

Enfin Valérie Rabault, jeune parlementaire tarn-et-garonnaise dont le nom est de plus en plus synonyme de valeur sûre à gauche, fait valoir de solides compétences en matière de finances et de budget de l’Etat. François Hollande pourrait se rappeler de ce profil intéressant s’il devait chambouler le pôle de Bercy…


Pascal Pallas

Rédacteur en chef